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Une grande diversité de financements possibles pour planter des haies

Via son pacte en faveur de la haie, le gouvernement entend suivre et évaluer les politiques publiques nationales et locales.

La palette d’aides mobilisables pour la plantation de haies, est très large et diffère selon la situation géographique de l’exploitation et son projet.

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Les dispositifs d’aide à la plantation ou à la gestion des haies sont nombreux et variables d’un territoire à un autre : « il en existe à l’échelle nationale [comme le premier pilier de Pac], régionale [MAEC, plan de relance...], départementale et même des bassins versants. Ils peuvent être publics ou privés, par exemple financés par la politique RSE (1) d’une entreprise », présente Léa Lemoine, chargée de mission en agroforesterie à Chambre d’agriculture France. Le plus simple reste donc souvent, en l’absence d’un recensement des aides mobilisables sur un territoire donné, de se rapprocher de sa chambre pour être orienté.

« Ce que l’on constate dans les Pays de la Loire, c’est une tendance à se tourner vers les financements locaux. Les dispositifs nationaux ou régionaux, éventuellement financés par l’Europe, sont avantageux financièrement mais demandent un niveau d’exigence plus élevé », explique Emmanuel Montailler, conseiller forestier et agroforestier à la chambre régionale. « Les aides locales peuvent effectivement se baser davantage sur la confiance et se révéler plus adaptées aux spécificités d’une zone », complète Léa Lemoine. « Souvent les aides couvrent les achats (plants, paillage, etc.) et les agriculteurs réalisent eux-mêmes les travaux. Avec du recul on s’aperçoit qu'ainsi, ils s’approprient globalement mieux le projet pour le faire perdurer », reprend le conseiller.

Du succès

Selon Baptiste Sanson, responsable stratégie et projets à l’Afac-Agroforesteries, l'engouement pour ces financements progresse, mais souffre d'un manque d'harmonisation entre les multiples dispositifs existants. « Ce qui rend impossible d’en faire un bilan à l’échelle nationale. Il y a quand même quelques régions qui ont mis en place un seul programme unique que tous les financeurs publics abondent. » C'est le cas de la Bretagne avec son programme Breizh bocage : depuis 2007, 450 km/an ont été plantés avec entretien pendant les trois premières années, financés à 80 %  par le Feader (fonds européen), la région, l’agence de l’eau et les départements. 4 000 agriculteurs y ont participé, soit 20 % des exploitations bretonnes, expose Yann Gouez, chargé de mission agroécologie et biodiversité au syndicat des eaux du Bas-Léon.

« Sur le territoire du syndicat, on atteint chaque année l’objectif de 18 km. On monte le projet en concertation avec les agriculteurs et on perçoit le financement après avoir avancé les frais. En Bretagne, nous avons réussi à stopper l’hémorragie en plantant aujourd’hui l’équivalent du linéaire perdu du fait d’arrachages ou d’un mauvais entretien. » Alors qu’à l’échelle nationale, « c'est plutôt une estimation de 4 000 à 6 000 km plantés pour 23 500 km perdus par an », rappelle Baptiste Sanson.

(1) Responsabilité sociétale et environnementale.

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